A LAUDES. Pour apaiser l'ardeur qui dessèche mon âme, Sa soif n'a (le recours qu'à toi; Et ma chair, que (lévore une pareille flamme, Se fait une pareille loi. Dans un climat sans eaux, sans llalaitants, sans voie, Devant toi je me suis offert, Pour mieux voir les vertus que ta bonté déploie, Et ta gloire dans ce désert. Cette bonté, Seigneur, vaut mieux que mille vies, Que mille empires à la fois : Nous t'en (levons louer, et nos âmes ravies Y vont unir toutes nos voix. Puisse-je de mes jours n'emplo_ver ce qui reste Qu'au}: éloges d'un Dieu si bon, Et n'élever les mains vers la voûte céleste Que pour en exalter le nom! Se puisse ainsi mon âme enivrer de ta grâce Et s'enrichir de tes présents, Que ma joie à ma langue en confiera l'audace Jusques 31 la fin de mes ans! Au milieu de la nuit, dans le fond de ma couche, J'en veux prendre un soin amoureux, Et dès le point du jour mon esprit et ma bouche Béniront ton secours heureux. En l'appui de ton bras, sous l'ombre (le tes ailes, 137 U! l0 20