A COMPLIES. PSAUME CXXX. Je n'ai point soupiré pour cette indépendance Où veut monter l'orgueil par des droits usurpés : Vers elle aucuns regards ne me sont échappés, Non pas même par imprudence. Vous le savez, Seigneur, ma plus vaste pensée Ne m'a jamais enflé d'aucune ambition, Ni fait chercher l'éclat d'une illustre action, Pour voir ma fortune haussée. Si j'ai manqué d'avoir ce mépris de moi-même, Cet humble sentiment que vous m'avez prescrit; Si j'ai laissé jamais surprendre mon esprit A la splendeur du diadème : Puisse votre rebut se rendre aussi sévère, Aussi rude à mon cœur mortellement navré, Qu'est sensible à l'enfant nouvellement sevré Le refus du lait de sa mère! Porte, porte au Seigneur ta pleine confiance, Israël, peuple élu, qu'il a daigné bénir; Et depuis ce moment jusqu'à tout l'avenir, Dédaigne toute autre espérance. Gloire au Père éternel, la première des causes! Gloire au Verbe incarné! gloire à l'Esprit divin! Telle encor maintenant, et telle encor sans fin, Qu'elle étoit avant toutes choses! HYMNE. Bénin sauveur de la nature, etc.‘. l. Voyezci-dessus, p. x67. 237 l0 15 20