\section{Hymnes propres des saints} \subsection{Pour toutes les fêtes de la Sainte Vierge} \paragraph{À Vêpres} Étoile de la mer, mère du Tout-Puissant, etc.\footnote{Voir page \pageref{avemarisstella}} \paragraph{À Matines} Celui que la machine ronde, etc.\footnote{Voir page xyz} \paragraph{À Laudes} Reine glorieuse et sacrée, etc.\footnote{Voir page xyz} \subsection{Pour la nativité de saint Jean Baptiste} 24 juin \paragraph{À Vêpres} Redonne l'innocence à nos lèvres coupables, Et nous inspire des ardeurs, Digne et saint précurseur, qui nous rendent capables De chanter tes grandeurs. Un ange tout exprès envoyé vers ton père, Du ciel en ta faveur ouvert, Lui prescrivit ton nom, prédit ton ministère, Et ta vie au désert. Lui, qui n'osa donner une entière croyance Aux promesses du roi des rois, En demeura muet jusques à ta naissance, Qui lui rendit la voix. Prisonnier dans un flanc, tu reconnus ton maître Enfermé dans un autre flanc, Et le fis, tout caché, hautement reconnoître Aux auteurs de ton sang. Gloire soit à jamais au Père inconcevable ! Gloire au Verbe-chair en tout lieu ! Gloire à leur Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable, Avec eux un seul Dieu ! \paragraph{À Matines} Tu portes au désert tes plus tendres années, Et tu fuis tout commerce humain, Tant tu trembles de voir tes vertus profanées Par le moindre mot dit en vain. Ceint d'un cuir de brebis, ton corps pour couverture Prend un rude poil de chameau, La langouste\footnote{\emph{Locusta}, sauterelle.} et le miel pour toute nourriture, Et pour tout breuvage un peu d'eau. Vous n'avez que prévu, que prédit le Messie, Prophètes, en termes couverts : Lui seul montre du doigt la figure éclaircie Dans le sauveur de l'univers. Aussi d'aucune femme on n'a jamais vu naître De mérites plus achevés ; Et le ciel le choisit pour baptiser son maître, Et laver qui nous a lavés. Gloire soit à jamais au Père inconcevable ! Gloire au Verbe-chair en tout lieu ! Gloire à leur Esprit Saint, ainsi qu'eux ineffable, Qui n'est avec eux qu'un seul Dieu ! \paragraph{À Laudes} Ô trop et trop heureux, toi qui vécus sans tache ! Que ton haut mérite surprend, Martyr, qu'à ton désert ton innocence attache, Toi, des prophètes le plus grand ! Les uns de trente fleurs parent une couronne Qui les empêche de vieillir ; D'autres en ont le double, et la tienne te donne Jusqu'à cent fruits à recueillir. Amollis donc, grand saint, de nos cœurs indociles La dureté par tes vertus ; Aplanis les sentiers âpres et difficiles, Redresse les chemins tortus. Purge si bien nos cœurs de toute indigne envie, Que l'auteur, le sauveur de tous, Quand il voudra jeter les yeux sur notre vie, Aime a descendre et vivre en nous. Ô grand Dieu, qui n'entends au ciel que des louanges À la gloire de ton saint nom, Si nous joignons d'ici nos voix aux voix des anges, C'est pour te demander pardon. \subsection{Pour la fête de saint Pierre et saint Paul} 29 juin \paragraph{À Vêpres et à Matines} Que de clartés, ô Dieu, tu versas dans nos cœurs ! Quels ornements tu mis en ton céleste empire, Quand de Pierre et de Paul le glorieux martyre Par un trépas injuste obtint grâce aux pécheurs ! Juges de l'univers par tous deux éclairé, L'un meurt la tête en bas, et l'autre l'a coupée ; L'un sur la croix triomphe, et l'autre sous l'épée, Et tous deux vont remplir un trône préparé. Quel que soit ton bonheur, c'est de là qu'il te vient, Rome, que d'un tel sang empourpre la teinture : Leur mérite pour toi fait plus que ta structure, Et dans ce haut pouvoir c'est lui qui te maintient. Louange, gloire, honneur à votre immensité, Père, Fils, Esprit Saint, qui n'êtes qu'une essence, Et qui gardez tous trois une égale puissance, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! \paragraph{À Laudes} Fidèle et bon pasteur, à qui Jésus-Christ même Laissa sur nos péchés tout pouvoir en ces lieux, Romps-en tous les liens par ce pouvoir suprême Qui d'un seul mot nous ouvre ou nous ferme les cieux. Grand docteur des gentils, forme-nous à l'étude De la route du ciel par la règle des mœurs, Jusqu'à ce que du bien l'heureuse plénitude De la foiblesse humaine ait épuré nos cœurs. Père, Fils, Esprit Saint, qui n'êtes qu'une essence, Gloire, louange, honneur à votre immensité, Qui soutient en tous trois une égale puissance, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! \subsection{Pour la chaire de saint Pierre} 18 janvier à Rome \textemdash 22 février à Antioche \paragraph{À Vêpres et à Matines} Le ciel, qui t'a commis à dispenser sa loi, T'autorise à lier et délier sur terre : Tous les nœuds que tu romps, il les rompt comme toi ; Ceux que tu serres, il les serre ; Et de juge au grand jour il te garde l'emploi. Père, Fils, Esprit Saint, qui n'êtes qu'une essence, Gloire, louange, honneur à votre immensité ! Hommage indivisible à la sainte unité Qui vous tient égaux en puissance, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! \subsection{Pour la fête de saint Pierre aux liens} 1\ier août \paragraph{À Vêpres} Par miracle aujourd'hui brisant tous ses liens, Pierre d'un fier tyran évite la furie ; Et Dieu l'en tire exprès pour enseigner les siens, Pour conduire sa bergerie, Et pour sauver des loups le troupeau des chrétiens. Père, Fils, Esprit Saint, qui n'êtes qu'une essence, Gloire, louange, honneur à votre immensité ! Hommage indivisible à la sainte unité Qui vous tient égaux en puissance, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! \subsection{Pour le jour de sainte Marie-Madeleine} 22 juillet \paragraph{À Vêpres} Père des célestes clartés, À peine tes regards tournent sur Madeleine, Que les traits d'une flamme et divine et soudaine Des glaces de son cœur fondent les duretés. L'amour qui vient de l'embraser Sur les pieds du Sauveur verse une sainte pluie, Les parfume d'odeurs, et de sa tresse essuie Ce que sa bouche en feu ne peut assez baiser. Sans crainte elle l'embrasse mort, Du tombeau sans frayeur elle assiège la pierre, Elle y voit, sans trembler, et Juifs et gens de guerre : La peur n'a point de place où l'amour est si fort. Ô Jésus, véritable amour, Fais que par tes bontés notre crime s'efface. Remplis nos cœurs ici de ta céleste grâce, Et sois leur récompense en l'éternel séjour. Gloire à l'immense Trinité ! Gloire au Père éternel ! Gloire au Verbe ineffable ! Gloire à leur Esprit Saint, ainsi qu'eux adorable, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! \paragraph{À Matines} Madeleine embauma d'un onguent précieux Les pieds du saint objet de toute sa tendresse, Les baigna d'un ruisseau qui couloit de ses yeux, Et les essuya de sa tresse. Gloire, louange, honneur et sans borne et sans fin Au Père tout-puissant, à son Verbe ineffable ! Gloire toute pareille à l'Esprit tout divin ! Gloire à leur essence adorable ! \paragraph{À Laudes} Du Père éternel fils unique, Prends pitié des tourments qu'on souffre en ces bas lieux, Aujourd'hui qu'un excès de bonté magnifique Appelle Madelaine à régner dans les cieux. Aujourd'hui la drachme perdue Dans ton sacré trésor rentre tout de nouveau ; La perle précieuse au vrai jour est rendue, Et du fond du bourbier tire un éclat plus beau. Doux refuge a notre tristesse, Jésus, unique espoir des cœurs vraiment touchés, Par le mérite heureux de cette pécheresse, Remets la peine due à nos plus noirs péchés. Et vous, son humble et digne mère, Qui ne voyez que trop notre fragilité, Parmi les tristes flots de cette vie amère Daignez servir de guide à notre infirmité, Gloire à tes bontés souveraines, Dieu, qui rends le courage aux esprits abattus, Qui fais grâce aux péchés, qui nous remets leurs peines, Et couronnes au ciel les solides vertus ! \subsection{Pour la Transfiguration de Jésus-Christ} 6 août \paragraph{À Vêpres et à Matines} Vous qui cherchez Jésus jusque dans sa retraite, Voyez sur le Thabor ce qu'il est dans les cieux : Voyez-y, pour crayon d'une gloire parfaite, La neige en ses habits, le soleil dans ses yeux. Vous verrez un objet illustre, grand, sublime, Incapable de terme, incapable de fin ; Un être indépendant, et dont le saint abîme Du ciel et du chaos devança le destin. C'est ce que vous cherchez, c'est ce roi de la terre, Ce prince si longtemps attendu d'Israël, Qu'en faveur d'Abraham le maître du tonnerre Promit à ses enfants pour monarque éternel. Ce Père tout-puissant nous le donne avec joie, Deux prophètes en sont les fidèles témoins ; Mais il veut qu'on l'écoute, il entend qu'on le croie, Il nous ordonne à tous de lui donner nos soins. Gloire au céleste objet de la haute merveille Qui se daigne aujourd'hui révéler à nos yeux ! Au Père, à l'Esprit Saint, gloire toute pareille ! Gloire a tous trois ensemble, en tout temps, en tous lieux ! \paragraph{À Laudes} Jésus, très-pur amour, dès que tu nous visites, Dès que tu descends dans nos cœurs, Les ombres de leur nuit, qu'en chassent tes mérites, Cèdent à la clarté qu'y versent tes douceurs. Adorable soleil de la sainte patrie, Lumière impénétrable aux sens, Fils à ton père égal, vérité, voie et vie, Que de bonheur alors ont ces cœurs innocents ! Ineffable splendeur de la gloire du Père, Incompréhensible bonté, Donne par ta présence à notre foi sincère L'inépuisable amour que veut ta charité. Gloire au céleste objet de la haute merveille Qui se manifeste à nos yeux ! Au Père, au Saint-Esprit, gloire toute pareille ! Gloire à tous trois ensemble, en tout temps, en tous lieux ! \subsection{Pour les fêtes de saint Michel} 8 mai (apparition) et 29 septembre (dédicace) \paragraph{À Vêpres et à Matines} Prête, Sauveur bénin, l'oreille à tes louanges : Vive splendeur du Père, âme et vertu des cœurs, Nous les chantons à doubles chœurs, Nous t'offrons leurs concerts à la face des anges, Et pour seconder leurs emplois, Nos vœux jusqu'à ton ciel font résonner nos voix. Nous honorons, Seigneur, leur céleste milice, Toujours prête là-haut à tes commandements ; Surtout de leurs saints régiments Nous conjurons le chef de nous être propice, Lui dont l'immortelle vertu Tient écrasé sous lui le dragon abattu. Souffre que jusqu'au bout nous soyons en sa garde : Toi sans qui nos efforts ne sont que vains efforts, Epure nos cœurs et nos corps, Repousse tous les traits que l'ennemi nous darde, Et malgré ses complots maudits, Par ta seule bonté rends-nous ton paradis. Gloire soit à jamais au Père inconcevable ! Gloire toute pareille à son Fils Jésus-Christ ! Pareille gloire au Saint-Esprit, Tout-puissant ainsi qu'eux, ainsi qu'eux ineffable ! Gloire à l'immense Trinité, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! \paragraph{À Laudes} Jésus, seule beauté, seule gloire des anges, Auteur et directeur de ce mortel séjour, Fais monter jusqu'aux cieux nos voix et nos louanges, Fais-nous jusqu'à ton ciel monter à notre tour. Que Fange de la paix, ce guerrier intrépide Qui dans le noir abîme enfonça le dragon, Nous prête par ton ordre un appui si solide, Que de prospérités il nous comble en ton nom. Que de ton Gabriel la force inépuisable De ce vieil ennemi repousse les assauts, Et qu'à chaque moment sa dextre secourable Du temple de nos cœurs répare les défauts. Fais partir de là-haut le médecin céleste, Raphaël, qui nous rende à tous pleine santé : Qu'il écarte nos pas de la route funeste, Et nous guide à l'heureuse et sainte éternité. Que tous leurs escadrons, que la Vierge, leur reine, Que tous les saints pour nous unissent leurs faveurs, Et par une assistance et prompte et souveraine Assurent la couronne à nos humbles ferveurs. Accordez cette grâce à l'humaine impuissance, Vous sans qui toute ardeur, tout zèle s'amortit, Sainte unité de trois, inconcevable essence, Dont par tout l'univers la gloire retentit. \subsection{Pour la fête des saints anges gardiens} 1\ier octobre \paragraph{À Vêpres et à Matines} Nous chantons ces esprits qu'à veiller sur les hommes, Qu'à les guider partout Dieu même a préposés, De peur que les démons, plus forts que nous ne sommes, Ne remportent sur nous des triomphes aisés ; Car enfin le dépit de ces anges rebelles, Dont l'orgueil aux enfers fut soudain abattu, Arme leur jalousie à perdre les fidèles, Dont Dieu veut en leur place élever la vertu. Viens donc, ange du ciel, et de toute l'enceinte Que confie à tes soins ce grand maître des temps, Détourne tous les maux dont l'âme sent l'atteinte, Et qui ne laissent point en paix ses habitants. Exaltons la puissance et la bonté divine Des trois qui ne sont qu'un dans leur immensité, Et qui gouvernant seuls cette triple machine, Régnent et régneront toute l'éternité. \paragraph{À Laudes} Grand Dieu, qui déployas ta suprême puissance À tirer du néant tout ce vaste univers, Et qui ne te sers pas de moins de providence À régir tant d'êtres divers, Vois d'un œil de pitié nos âmes criminelles, Qui d'une voix commune implorent tes bontés ; Et comme l'aube ici rend des clartés nouvelles, Rends-leur de nouvelles clartés. Que ce garde choisi, que tout l'enfer redoute, L'ange qui par ton ordre accompagne nos pas, Empêche que le crime infecte notre route De ses contagieux appas. De l'envieux dragon qu'il dompte la malice, Qu'il en rompe l'effort, qu'il en brise les traits, Et ne permette pas que son noir artifice Nous enveloppe en ses filets. Qu'aux fureurs de la guerre il ferme nos contrées, Qu'il écarte de nous ce qu'elle a de rigueurs ; Que la peste en nos murs ne trouve point d'entrées, Ni la discorde dans nos cœurs. Gloire au Père éternel, qui garde par ses anges Tout ce qu'a racheté le sang de Jésus-Christ, Et qui par eux anime à chanter ses louanges Tout ce qu'a rempli son Esprit ! \subsection{Pour la fête de sainte Thérèse} 15 octobre \paragraph{À Vêpres} Par un départ secret des tiens tu te sépares, Pour annoncer un Dieu qui règne seul en toi, Thérèse, et pour répandre en des climats barbares, Ou ton propre sang, ou la foi. Mais ce Dieu te réserve une mort plus charmante, Un martyre plus beau clora ton dernier jour : Tu ne devras le ciel qu'à cette pointe ardente Dont te va navrer son amour. Ô d'un amour si saint noble et sainte victime, Verse en nos cœurs ce feu qu'allume au tien son dard, Et préserve de ceux où nous mène le crime Tout ce qui suit ton étendard. Gloire au Père éternel, sous qui l'univers tremble ! Gloire au Verbe incarné, qu'on ne peut trop bénir ! Gloire à leur Esprit Saint ! Gloire à tous trois ensemble, Dans tous les siècles à venir ! \paragraph{À Matines} Telle qu'une blanche colombe Qui vole à tire-d'aile, et se dérobe aux yeux, De Thérèse aujourd'hui l'âme remonte aux cieux, Quand le corps descend sous la tombe. Son divin époux la rappelle : \og Viens, ma sœur, lui dit-il, viens du haut du Carmel, Viens de l'Agneau mystique au festin éternel, Viens à la couronne éternelle. \fg Chaste Époux des vierges sans tache, T'adorent à jamais les esprits bienheureux ! Et qu'à bénir sans fin tes desseins amoureux Leur sainte éternité s'attache. \subsection{Pour la fête de tous les saints} 1\ier novembre \paragraph{À Vêpres et à Matines} Secourez-nous dans nos misères, Unique rédempteur de tous, Et souffrez que la Vierge, à force de prières, Pour de pauvres pécheurs calme votre courroux. Saints escadrons d'esprits célestes, Qui nous montrez à le bénir, Guérissez, repoussez, chassez les maux funestes : Purgez-en le passé, le présent, l'avenir. Prophètes du souverain juge, Apôtres chéris du Sauveur, Notre fragilité met en vous son refuge : Remplissez-en l'espoir, parlez en sa faveur. Martyrs, dont nous implorons l'aide, Et vous, confesseurs éclairés, De tout ce qui nous tue obtenez le remède, Et faites-nous revivre aux palais azurés. Heureux troupeau de vierges pures, Corps sacré de religieux, Comme les autres saints guérissez nos blessures, Et nous ouvrez l'entrée au royaume des cieux. Chassez la nation perfide Loin des fidèles au vrai Dieu : Que nous puissions lui rendre avec amour solide Les grâces qu'en tout temps on lui doit en tout lieu. Gloire au Père, à son Fils unique ! Même gloire à l'Esprit divin ! Gloire à tout ce qu'aux saints leur bonté communique ! Gloire à leur unité sans mesure et sans fin ! \paragraph{À Laudes} Jésus, Sauveur de tout le monde, Protège des pécheurs par ton sang rachetés ; Et toi, vierge et mère féconde, Demande pour eux grâce à ses hautes bontés. Anges dont le respect l'admire, Patriarches bénis à qui Dieu le promit, Et vous qui le sûtes prédire, Prophètes, déployez pour nous votre crédit. Précurseur qui mieux que tous autres Connûtes ce Messie avant que d'être né, Portiers du ciel, dignes apôtres, Brisez les fers honteux d'un peuple infortuné. Que par une faveur égale, Le pur sang des martyrs, la foi des confesseurs, Et la chasteté virginale, Des taches du péché daignent purger nos cœurs. Que les rigides solitaires, Que tous les habitants du céleste palais, À nos vœux joignent leurs prières, Pour nous faire avec eux y revivre à jamais. Louange au Père inconcevable ! Honneur au Verbe-chair ! Gloire à l'Esprit divin ! Hommage à leur être adorable, À leur unité sainte, à leur règne sans fin !