À LAUDES. O grand Dieu, de qui tout procède, etc. \ref{Voyez ci-dessus, p 77.} Gloire au Père, souverain maître, etc. Louez le Seigneur. ANTIENNE. Marie est élevée. PSAUME XCII. Le Seigneur pour régner s'est voulu rendre aimable; Il s'est revêtu de beauté : Il s'est armé de force en prince redoutable, Ceint de gloire et de majesté. Ses ordres sur un point ont affermi la terre, Pour y répandre son pouvoir ; Et s'il veut qu'elle tremble à l'éclat du tonnerre, Il lui défend de se mouvoir. Il prépara pour siège à sa grandeur suprême Dès lors ces globes éclatants, D'où, comme avant les temps il régnoit en lui-même, Il voulut régner dans les temps. Tous les ?euves dès lors lui rendirent hommage, Ils élevèrent tous la voix : Tous les ?euves dès lors par un commun suffrage Acceptèrent toutes ses lois. Pour le voir de plus près, de leurs grottes profondes Tous surent élever leurs ?ots : Tous surent applaudir par le bruit de leurs ondes À qui les tiroit du chaos. Les enflures des mers sont autant de miracles Qu'enfante leur sein orgueilleux ; Et ce maître de tout dans ses hauts tabernacles Se montre encor plus merveilleux. Tes paroles, Seigneur, n'en sont que trop crovables ; Et tant que dureront les jours, La sainteté doit luire en ces lieux vénérables Où nous implorons ton secours. Gloire au Père éternel, la première des causes ! Gloire au Fils, à l'Esprit divin ! Et telle qu'elle étoit avant toutes les choses, Telle soit-elle eneor sans fin ! ANTIENNE. Marie est élevée dans le ciel ; les anges s'en réjouissent, ils en louent et en bénissent le Seigneur. ANTIENNE. La vierge Marie. PSAUME XCIX. Terre, que ton enclos tout entier retentisse Des louanges de ton Seigneur : Ne songe à lui rendre service Que l'hymne dans la bouche, et l'allégresse au cœur. Paroître en le servant chagrin devant sa face, C'est ne le servir qu'à regret : Entrons, et que la joie efface Ce qu'attire d'ennuis le mal le plus secret. Vous, son peuple, apprenez qu'il est roi, qu'il est maître, Que tout empire est sous le sien ; Qu'à tous il nous a donné l'âtre, Et que sa main sans nous nous a formés de rien. Nous sommes ses brebis, à qui ses pâturages En tous lieux sont toujours ouverts : Portons chez lui de saints hommages, Et courons dans son temple entonncr nos concerts. Adorons tous son nom : sa douceur adorée Fait revivre à l'éternité ; Et telle sera la durée De sa miséricorde et de sa vérité. Gloire au Père éternel ! Gloire au Verbe ineffable ! Gloire à l'Esprit leur pur amour ! Telle à tout jamais perdurable Qu'elle étoit en tous trois avant le premier jour . ANTIENNE. La vierge Marie est élevée à un céleste appartement, où le roi des rois est assis en un trône étoilé. ANTIENNE. C'est après l'odeur. PSAUME LXII. Dieu, que je reconnois pour l'auteur de mon être, De qui dépend mon avenir, Sitôt que la lumière a commencé de naître, Je m'éveille pour te bénir. Pour apaiser l'ardeur qui dessèche mon âme, Sa soif n'a de recours qu'à toi ; Et ma chair, que dévore une pareille flamme, Se fait une pareille loi. Dans un climat sans eaux, sans habitants, sans voie, Devant toi je me suis offert, Pour mieux voir les vertus que ta bonté déploie, Et ta gloire dans ce désert. Cette bonté, Seigneur, vaut mieux que mille vies, Que mille empires à la fois : Nous t'en devons louer, et nos âmes ravies Y vont unir toutes nos voix. Puissé-je de mes jours n'employer ce qui reste Qu'aux éloges d'un Dieu si bon, Et n'élever les mains vers la voûte céleste Que pour en exalter le nom ! Se puisse ainsi mon âme enivrer de ta grâce Et s'enrichir de tes présents, Que ma joie à ma langue en confiera l'audace Jusques à la ?n de mes ans ! Au milieu de la nuit, dans le fond de ma couche, J'en veux prendre un soin amoureux, Et dès le point du jour mon esprit et ma bouche Béniront ton secours heureux. En l'appui de ton bras, sous l'ombre de tes ailes, J'ai mis mon bonheur souverain ; Et mon âme attachée à tes lois éternelles A reçu l'aide de ta main. Mes ennemis ont vu dissiper leur poursuite : Leur sang coulera sous l'acier ; Dans le sein de la terre ils cacheront leur fuite, Ainsi que renards au terrier. Mon trône est raffermi, ma joie est ranimée, Et tes humbles adorateurs Feront gloire de voir la bouche ainsi fermée Aux lâches calomniateurs. PSAUME LXVI. Jette un œil de pitié sur toute notre race ; Seigneur, pour la bénir désarme ton courroux ; Laisse briller sur elle un rayon de ta face, Et fais-nous grâce à tous : Afin que nous puissions connoître ici ta voie, Qu'elle y puisse régler nos pas, nos actions, Et que ton salutaire y répande la joie En toutes nations. Que des peuples unis l'humble reconnoissance Fasse voir en tous lieux ton saint nom applaudi : Du levant au couchant qu'aucun ne s'en dispense, Ni du nord au midi. Qu'en ces peuples divers règne même allégresse, Qu'à l'envi sous tes lois ils courent se ranger, Tes lois dont l'équité les juge avec tendresse, Et les sait diriger. Une seconde fois, que leur reconnaissance Fasse éclater ta gloire, en tous lieux, à grand bruit : Une terre stérile a produit l'abondance, Et nous donne son fruit. Qu'en tous lieux à jamais ce grand Dieu nous bénisse, Qu'en tous lieux à jamais il nous protège en Dieu : Qu'en tous lieux à jamais sa gloire retentisse, Qu'on le craigne en tout lieu. Gloire au Père éternel, la première des causes ! Gloire au Verbe incarné ! Gloire à l'Esprit divin ! Et telle qu'elle étoit avant toutes les choses, Telle soit-elle encor sans fin ! ANTIENNE. C'est après l'odeur de vos parfums que nous courons : les jeunes ?lles vous ont extraordinairement aimée. ANTIENNE. Fille, vous êtes bénie. CANTIQUE DES TROIS ENFANTS. (En Daniel III.) Ouvrages du Très-Haut, effets de sa parole, Bénissez le Seigneur ; Et jusqu'au bout des temps, de l'un a l'autre pôle, Exaltez sa grandeur. Anges, qui le voyez dans sa splendeur entière, Bénissez le Seigneur ; Cieux, qu'il a peints d'azur et revêt de lumière, Exaltez sa grandeur. Eaux sur le firmament par sa main suspendues, Bénissez le Seigneur ; Vertus par sa clémence en tous lieux répandues, Exaltez sa grandeur. Soleil, qui fais le jour, lune, qui perces l'ombre, Bénissez le Seigneur ; \'Etoiles, dont mortel n'a jamais su le nombre, Exaltez sa grandeur. Féconds épanchements de pluie et de rosée, Bénissez le Seigneur ; Vents, à qui la nature est sans cesse exposée, Exaltez sa grandeur. Feux, dont la douce ardeur ouvre et pare la terre, Bénissez le Seigneur ; Froids, dont l'âpre rigueur la ravage et resserre, Exaltez sa grandeur. Incommodes brouillards, importunes bruines, Bénissez le Seigneur ; Frimas, triste gelée, effroyables ravines, Exaltez sa grandeur. Admirables trésors de neiges et de glaces, Bénissez le Seigneur ; Jour, qui fais la couleur, et toi, nuit, qui l'effaces, Exaltez sa grandeur. Ténèbres et clarté, leurs éternels partages, Bénissez le Seigneur ; Armes de sa colère, éclairs, foudres, orages, Exaltez sa grandeur. Terre, que son vouloir enrichit ou désole, Bénissez le Seigneur ; Et jusqu'au bout des temps, de l'un à l'autre pôle, Exaltez sa grandeur. Monts sourcilleux et fiers, agréables collines, Bénissez le Seigneur ; Doux présents de la terre, herbes, fruits et racines, Exaltez sa grandeur. Délicieux ruisseaux, inépuisables sources, Bénissez le Seigneur ; Fleuves, et vastes mers qui terminez leurs courses, Exaltez sa grandeur. Poissons, qui sillonnez la campagne liquide, Bénissez le Seigneur ; Hôtes vagues des airs, qui découpez leur vide, Exaltez sa grandeur. Animaux, que son ordre a mis sous notre empire, Bénissez le Seigneur ; Hommes, qu'il a faits rois de tout ce qui respire, Exaltez sa grandeur. Israël, qu'il choisit pour unique héritage, Bénissez le Seigneur ; Et d'un climat à l'autre, ainsi que d'âge en âge, Exaltez sa grandeur. Prêtres, de ses secrets sacrés dépositaires, Bénissez le Seigneur ; Du monarque éternel serviteurs exemplaires, Exaltez sa grandeur. Âmes justes, esprits en qui la grâce abonde, Bénissez le Seigneur ; Humbles, qu'un saint orgueil fait dédaigner le monde, Exaltez sa grandeur. Mais sur tous, Misaël, Ananie, Azarie, Bénissez le Seigneur ; Et tant qu'il lui plaira vous conserver la vie, Exaltez sa grandeur. Bénissons tous le Père, et le Fils ineffable, Avec l'Esprit divin : Rendons honneur et gloire à leur être immuable, Exaltons-les sans fin. On te bénit au ciel, Dieu, qui nous fis l'image De ton être divin : On te doit en tous lieux louange, gloire, hommage, On te les doit sans ?n. ANTIENNE. Fille, vous êtes bénie du Seigneur, parce que nous avons participé au fruit de vie par votre moyen. ANTIENNE. Vous êtes belle. PSAUME CXLVIII. Louez, pures intelligences, Le Dieu qui vous commet à gouverner les cieux ; Et du plus haut séjour de ses magnificences, Donnez l'exemple à ces bas lieux. Louez-le tous, esprits célestes, Ministres éternels de ses commandements : Puissances qui rendez ses vertus manifestes, N'y refusez aucuns moments. Soleil, à toi seul comparable, Lune, à qui chaque nuit fait changer de splendeur, Astres étincelants, lumière inépuisable, Louez à l'envi sa grandeur. Vastes cieux, prisons éclatantes, Qui renfermez les airs, et la terre, et les eaux, Réservoirs suspendus, mers sur le ciel flottantes, Imitez ces brillants flambeaux. Quand il lui plut vous donner l'être, Le rien fut sa matière, et l'ouvrier sa voix : Il ne ?t que parler, et ce grand tout pour naître N'en attendit point d'autres lois. Il égala votre durée A celle que dès lors il choisit pour les temps : Il prescrivit a tous une borne assurée, Il vous fit des ordres constants. Louez-le du fond de la terre, Abîmes dans son centre à jamais enfoncés : Exaltez ainsi qu'eux ce maître du tonnerre, Fiers dragons, et le bénissez. Bénissez-le, foudres, orages, Frimas, neiges, glaçons, grêles, vents indomptés, Qui ne mutinez l'air et n'ouvrez les nuages Que pour faire ses volontés. Vous, montagnes inaccessibles, Vous, gracieux coteaux qui parez les vallons ; Arbres, qui portez fruit, cèdres incorruptibles, Qui bravez tous les aquilons ; Vous, monstres, vous, bêtes sauvages, Serpents qui vous cachez aux lieux les plus couverts ; Animaux qui peuplez nos champs et nos bocages, Volages habitants des airs ; Peuples et rois, soldats et princes, Citadins, gouverneurs, souverains et sujets ; Juges qui maintenez les lois dans vos provinces, Louez Dieu dans tous ses projets. Louez, tous sexes et tous âges, Louez ce Dieu vivant, réclamez son appui ; Et sachez qu'aucun Dieu ne mérite d'hommages, Ni de vœux, ni d'encens, que lui. Suppléez aux bouches muettes ; L'air, la terre, les eaux, les cieux même en sont pleins : Soyez, ?ls de Jacob, soyez les interprètes De tant d'ouvrages de ses mains. Il vous a donné la victoire, Vos tyrans sont défaits, et vos malheurs finis : Il a pris soin de vous, prenez soin de sa gloire, Vous qu'à sa gloire il tient unis. PSAUME CXLIX. Âmes des dons du ciel comblées, Par un nouveau cantique exaltez le Seigneur : Que de son peuple aimé les saintes assemblées Y portent la voix et le cœur. Que tous les cœurs s'épanouissent, Qu'au Dieu qui les a faits ils fassent d'humbles vœux ; Que les fils de Sion en lui se réjouissent Du roi qu'il a choisi pour eux. Que le plein chœur de leur musique Exalte son grand nom, adore son secours, Et marie aux accords de ce nouveau cantique Ceux des harpes et des tambours. Sur le penchant de la ruine Il aime à relever son peuple favori : Plus il le voit soumis, plus sa bonté divine Protège ce qu'il a chéri. Elle appuie, elle glorifie Ceux qui font pour sa gloire un ferme et saint propos ; Et qu'il soit jour ou nuit, l'homme qui s'y con?e Veille en joie, ou dort en repos. Ses saints n'ont que lui dans la bouche, Sa louange est l'objet qui remplit tous leurs chants ; Et leurs mains, pour dompter l'orgueil le plus farouche, Auront un glaive à deux tranchants. C'est ainsi qu'ils prendront vengeance De tant de nations qui les ont opprimés, Et leur reprocheront la barbare insolence Dont les peuples se sont armés. Nous verrons leurs rois dans nos chaînes, Ces rois dont la fureur étounoit l'univers ; Et tout ce qui sous eux servit le mieux leurs haines Tombera comme eux dans nos fers. Telle est l'éclatante justice Qu'a résolu ce Dieu d'en faire par nos mains, Et le triomphe heureux que sa bonté propice Dès ici prépare à ses saints. PSAUME CL. Louez l'inconcevable essence, La majesté d'un maître admirable en ses saints ; Louez l'auguste éclat de sa magnificence, Louez-le dans tous ses desseins. Louez-le de tant de merveilles Qu'en faveur des mortels prodigue sa bonté ; Louez incessamment ses grandeurs sans pareilles, Louez leur vaste immensité. N'épargnez hautbois\ref{Dans l'édition de 1670 ce mot est écrit \emph{haut-bois}}, ni trompettes, Pour lui faire à l'envi des concerts plus charmants ; Employez-y clairons, harpes, luths, épinettes ; N'oubliez aucuns instruments. Unissez en votre musique La flûte à la viole, et la lyre aux tambours, Que l'orgue à tant de sons mêle un son magnifique, Prête un harmonieux secours. Joignez-y celui des cymbales, Et de ces tons divers formez un tel accord, Que pour vanter son nom leurs forces inégales Ne semblent qu'un égal effort. Gloire au Père, cause des causes ! Gloire au Verbe incarné ! Gloire à l'Esprit divin ! Et telle qu'elle étoit avant toutes les choses, Telle soit-elle encor sans fin ! Axncxxs. Vous êtes belle et bien parée, fille de Jérusalem, et terrible comme une armée rangée en bataille. CHAPITRE. (Cantique des cantiques VI.) Les filles de Sion l'ont vue, et ont publié à haute voix qu'elle étoit bienheureuse, et les reines lui ont donné des louanges. R. Rendons-en grâces à Dieu. HYMNE. Reine glorieuse et sacrée, Qui te sieds au-dessus des cieux, Et pour nourrir sur terre un Dieu qui t'a créée, Lui donnas de ton sein le nectar précieux ; Ce qu'Ève fit perdre à sa race, Par ta race tu nous le rends : Par toi notre faiblesse au ciel trouve enfin place ; Par toi sa porte s'ouvre aux fidèles mourants. Porte du monarque céleste, Porte des immenses clartés, C'est par toi que la vie éteint la mort funeste ; Applaudissez en foule, ô peuples rachetés. Gloire à toi, merveille suprême, Dieu par une Vierge enfanté ! Même gloire à ton Père, au Saint-Esprit la même, Et durant tous les temps et dans l'éternité ! V. Vous êtes bénie entre les femmes. R. Et le fruit de votre ventre est béni. ANTIENNE. Bienheureuse mère de Dieu. CANTIQUE DE ZACHARIE. (En saint Luc I.) Qu'à jamais soit béni le maître du tonnerre, Le souverain des rois, le grand Dieu de Sion, Qui pour nous visiter descend du ciel en terre, Et commence à nos yeux notre rédemption. Pour relever nos cœurs d'une chute mortelle, Avec notre bassesse il unit sa hauteur ; Et du sang de David, son serviteur fidèle, Du salut tant promis il a formé l'auteur. Ainsi l'avoient prédit les célestes oracles Qu'on vit de siècle en siècle illuminer les temps ; Il en vient dégager la foi par ses miracles, Et changer la promesse en effets éclatants. Il nous ont de sa part laissé pleine assurance Que tous nos ennemis par lui seroient domptés, Qu'il réduiroit pour nous leur haine à l'impuissance, Et guériroit les coups qu'ils nous auroient portés. Ils avoient répondu de sa grâce à nos pères, Qu'il en seroit prodigue et pour eux et pour nous, Et qu'il se souviendroit au fort de nos misères Du pacte qu'il posa pour borne à son courroux. Tout ce qu'ils en ont dit, il l'a juré lui-même : Abraham en reçut un solennel serment, Que la haute faveur de sa bonté suprême Pour descendre sur nous choisiroit son moment. Il promit de nous mettre au-dessus de l'atteinte De la fureur jalouse et des fers ennemis, De nous mettre en état de le servir sans crainte, Et vient de nous donner ce qu'il avoit promis. Nous lui rendrons hommage avec cette justice, Avec la sainteté qui le sait épurer ; Et nous ferons durer ce zèle a son service, Autant qu'auront nos jours ici-bas à durer. Et toi qu'ont vu nos yeux en tressaillir de joie, Enfant, qui l'as connu du ventre maternel, Tu seras son prophète à préparer sa voie, Et l'annoncer à tous pour monarque éternel. Son peuple aura par toi l'heureuse connaissance Qu'il lui vient aplanir les routes du salut, Remettre ses péchés, et rendre l'espérance A ceux qui choisiront sa gloire pour seul but. C'est par cette pitié qui règne en ses entrailles Que va le saint des saints sanctifier ces lieux ; C'est avec ces bontés que le Dieu des batailles Pour nous rendre visite est descendu des cieux. Ceux qu'arrête la mort dans ses fatales ombres Se verront par lui-même éclairés a jamais : Leurs pas démêleront les détours les plus sombres, Et l'auront pour leur guide aux sentiers de la paix. Gloire au Père éternel, la première des causes ! Gloire au Verbe incarné ! Gloire à l'Esprit divin ! Et telle qu'elle étoit avant toutes les choses, Telle soit-elle encor maintenant et sans fin! ANTIENNE. Bienheureuse mère de Dieu, Marie, vierge perpétuelle, temple du Seigneur, sacré trésor du Saint-Esprit, vous seule avez plus sans exemple à Jésus-Christ notre Seigneur : priez pour le peuple, intervenez pour le clergé, intercédez pour le dévôt sexe des femmes. Seigneur, ayez pitié de nous. Jésus-Christ, ayez pitié de nous. Seigneur, ayez pitié de nous. V. Seigneur, écoutez ma prière. R. Et que mes clameurs aillent jusqu'à vous. ORAISON. Ô Dieu, qui avez voulu que votre Verbe prit chair des entrailles de la bienheureuse vierge Marie, suivant que l'ange le venoit d'annoncer, accordez à nos humbles supplications que nous qui la croyons véritablement mère de Dieu, nous soyons aidés auprès de vous par son intercession. Nous vous en conjurons par le même Jésus-Christ notre Seigneur. R. Ainsi soit-il. ANTIENNE POUR LES SAINTS. Saints de Dieu, daignez tous intercéder pour notre salut et pour celui de tous. V. Justes, réjouissez-vous au Seigneur, et montrez-vous remplis d'allégresse. R. Et que tous ceux qui ont le cœur droit se glorifient en lui. ORAISON. Seigneur, protégez votre peuple, qui se confie en l'intercession de saint Pierre et de saint Paul, et de vos autres apôtres, et conservez-le par une défense perpétuelle. Nous vous en supplions, Seigneur, que tous vos saints nous assistent partout, afin que cependant que nous renouvelons ici-bas la mémoire de leurs mérites, nous ressentions les effets de leur protection auprès de vous. Accordez la paix à nos jours, repoussez de votre \'Eglise toute sorte de méchanceté : disposez notre démarche, nos actions, nos volontés, et celles de tous vos serviteurs, dans la prospérité du salut qui vient de vous ; donnez des biens éternels pour rétribution à nos bienfaiteurs ; et accordez le repos éternel à tous les fidèles défunts. Nous vous en supplions par Jésus-Christ notre Seigneur. R. Ainsi soit-il. V. Seigneur, écoutez ma prière. R. Et que mes clameurs aillent jusqu'à vous. V. Bénissons le Seigneur. R. Rendons grâces à Dieu. V. Que les âmes des fidèles reposent en paix par la miséricorde de Dieu. R. Ainsi soit-il.